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Après un an de guerre: la nation ukrainienne n’existe plus

Les États-Unis ont été obligés d’accepter un texte appelant à la négociation pour sortir de la guerre d’Ukraine. Depuis le début du conflit, nous n’avons pas changé de ligne au Courrier des Stratèges : il était du devoir de la France de peser en faveur d’une négociation. 400 000 morts plus tard (dont 90% sont des Ukrainiens), les pays occidentaux, maintenus par les USA dans une attitude jusqu’au-boutiste, sont obligés d’accepter le réel. Il n’y aura pas de sortie de la crise ukrainienne sans une négociation.

 

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/11/au-g20les-etats-unis-isoles-sur-lukraine/

Les États-Unis auraient voulu que le communiqué du G20 contienne une condamnation explicite de la Russie. Mais le reste du monde n’est plus prêt à suivre. Alors, voici l’extrait du du communiqué final consacré à la Guerre d’Ukraine, tel qu’on peut le trouver, par exemple,sur le site de l’Élysée :

7.    Nous notons avec une vive préoccupation les souffrances humaines considérables et les répercussions négatives des guerres et des conflits partout dans le monde.

8.    S’agissant de la guerre en Ukraine, tout en rappelant nos discussions à Bali, nous avons réaffirmé nos positions nationales ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l’Assemblée générale des Nations Unies (A/RES/ES-11/1 et A/RES/ES-11/6) et nous avons souligné que tous les États doivent agir dans le respect de l’ensemble des buts et principes de la Charte des Nations Unies. Conformément à la Charte, tous les États doivent s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force pour chercher à s’emparer de territoires au détriment de l’intégrité territoriale, de la souveraineté ou de l’indépendance politique de quelque État que ce soit. L’emploi ou la menace d’emploi de l’arme nucléaire est inadmissible.

9.    Réaffirmant que le G20 est la première enceinte de coopération économique internationale et conscients qu’il ne constitue pas en lui-même une enceinte de règlement des questions géopolitiques et de sécurité, nous reconnaissons que ces questions peuvent toutefois avoir des conséquences importantes sur l’économie mondiale.

10.    Nous avons souligné les souffrances humaines et les répercussions négatives que la guerre en Ukraine a causées dans le monde sur la sécurité alimentaire et énergétique, les chaînes d’approvisionnement, la stabilité macro-financière, l’inflation et la croissance. Cette situation a entraîné une dégradation du contexte dans lequel les pays mènent leurs politiques, notamment les pays en développement et les moins avancés qui ne se sont pas encore remis de la pandémie de COVID-19 et des perturbations économiques qui ont empêché de progresser pour atteindre les objectifs de développement durable. Différents avis et appréciations ont été exprimés sur la situation.

11.    Nous accueillons favorablement les efforts déployés par la Turquie ainsi que les accords d’Istanbul négociés par les Nations Unies qui comprennent le mémorandum d’accord entre la Fédération de Russie et le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies sur la promotion des produits alimentaires et engrais russes sur les marchés mondiaux et l’Initiative sur le transport sécurisé de céréales et de denrées alimentaires depuis les ports ukrainiens (dite « Initiative de la mer Noire »), et nous appelons à leur mise en œuvre rapide, complète et réelle pour garantir des livraisons immédiates et sans entrave de céréales, de denrées alimentaires et d’engrais ou intrants en provenance de la Fédération de Russie et de l’Ukraine. Cela est indispensable pour répondre aux besoins des pays en développement et les moins avancés, notamment en Afrique.

12.    Dans ce contexte, tout en soulignant la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique, nous avons appelé à cesser les destructions militaires et les autres attaques menées contre des infrastructures utiles. Nous avons également exprimé notre vive préoccupation face aux répercussions négatives des conflits sur la sécurité des civils ce qui accentue les fragilités et les vulnérabilités socio-économiques préexistantes et entrave l’efficacité de l’action humanitaire.

13.    Nous appelons tous les États à respecter les principes du droit international, notamment l’intégrité territoriale et la souveraineté, le droit international humanitaire et le système multilatéral, garant de la paix et de la stabilité. Le règlement pacifique des conflits, les efforts déployés pour remédier aux crises, la diplomatie et le dialogue revêtent une importance cruciale. Nous agirons ensemble face aux répercussions négatives de la guerre sur l’économie mondiale et nous accueillons favorablement toute initiative pertinente et constructive en faveur d’une paix globale, juste et durable en Ukraine, qui respecte pleinement les buts et principes de la Charte des Nations Unies afin de promouvoir des relations pacifiques, amicales et de bon voisinage entre les nations selon la devise « une seule planète, une seule famille, un même avenir».

14.    Notre époque ne doit pas être celle de la guerre.

Site de la Présidence de la Républiquenone

L’absence remarquée de Xi Jinping

La raison pour laquelle l’establishment anglo-américain et l’Union Européenne ont dû céder est assez simple à résumer : Xi Jinping, en refusant de venir à New Delhiquelques jours après s’être déplacé au sommet des BRICS, a menacé ouvertement le G20 d’obsolescence.

Il n’y a plus que dans la caste anglo-américaine et chez les vassaux européens que l’on a, sur le conflit, une attitude jusqu’au-boutiste et que l’on encourage le refus de négocier du président Zelenski. Et cette position n’est plus tenable. On a bien entendu des indignations répétées depuis hier. En réalité, la défaite géopolitique américaine est beaucoup plus considérable qu’elle n’en a l’air.

En effet, le rappel de la Charte des Nations Unies et des principes du droit international permet de condamner toutes les guerres – pas seulement celle déclenchée par la Russie en février 2022 mais aussi le recours régulier à la force, depuis trente ans, de la part des États-Unis.