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À PARTIR DE CE JEUDI 14/12/2023, nous cessons, au moins provisoirement, de publier des articles sur le présent site, à quelques rares exceptions près.

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Pourquoi l’Allemagne exige que les Français paient leur électricité plus cher

L’Europe, c’est génial quand tout va bien. Quand les crises et les problèmes arrivent, la donne change. On en veut pour preuve la question du prix de l’électricité qui donne lieu à un discret bras de fer entre les deux pays, nouvelle illustration de caractère si factice de la “solidarité” européenne tant vantée par la caste mondialiste. Hier, Bruno Le Maire a participé à un conseil des ministres allemand où il est allé s’expliquer sur le prix de l’électricité en France, que la caste tudesque considère comme déloyal. Les industriels teutons voudraient bien que les usines françaises paient leur électricité aussi cher qu’eux, qui ont sottement abandonné le nucléaire sous Angela Merkel. On connaît désormais le principe en vigueur au-delà du Rhin : quand les Français se trompent, c’est aux Français de payer, quand les Allemandes se trompent, c’est encore aux Français de payer.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/09/14/pourquoi-lallemagne-exige-que-les-francais-paient-leur-electricite-plus-cher/

Officiellement, Bruno Le Maire était invité à un conseil des ministres fédéraux allemands. Certaines mauvaises langues diront qu’il était en fait convoqué par notre puissant allié pour s’expliquer sur le prix français de l’électricité. Une conférence de presse s’en est suivi, où le délirant Bruno Le Maire a donné libre cours à ses fantasmes sur la prétendue puissance industrielle française. Fantasme, puisque l’essentiel de notre industrie automobile, par exemple, produit ses véhicules à l’étranger tant le handicap français en matière de compétitivité est important.

La question du prix de l’électricité devient centrale

On se rappelle que l’Allemagne a fait le choix suicidaire de sortir du nucléaire il y a quelques années. Cette stratégie “écologique” coûte désormais très cher à son industrie… d’autant plus cher que l’asservissement allemand à la politique américaine dans l’affaire ukrainienne ne fait que renchérir le coût de son électricité. Les mauvaises langues se demanderont même si, lorsque les États-Unis ont poussé Zelinsky a demandé des armes nucléaires américaines sur son sol, l’objectif n’était pas d’affaiblir l’industrie allemande en ouvrant un découplage énergétique avec la Russie…

La comparaison des prix en temps réel, en tout cas, est difficile à dresser, mais Eurostat affirme qu’un industriel allemand paie désormais le kWh 26 centimes, contre 15 centimes pour un industriel français. Les Allemands soutiennent que l’écart est en réalité beaucoup plus important. A ce différentiel, il faut ajouter le mécanisme de plafonnement pluri-annuel que la France accorde aux plus gros consommateurs d’électricité.

Par ailleurs, l’industrie allemande commence à souffrir lourdement des normes environnementales européennes. La superbe industrielle tudesque commence à pâlir. D’où des revendications allemandes sur le prix de l’électricité en France, qui donne une compétitivité inattendue à l’industrie française.

Sur ce point, les Allemands ne diffèrent guère des Français : lorsque la situation tourne mal, ils n’hésitent pas à parler de “concurrence déloyale”, et exigent donc que les Français relèvent le prix de leur électricité.

Comment l’Allemagne veut nous faire payer ses erreurs

On comprend assez rapidement que les bouleversements énergétiques accélérés par la guerre en Ukraine, et que les questions d’industrie verte ne feront qu’amplifier, vont constituer une rude épreuve pour l’unité européenne.

Tant que l’Allemagne s’estimait gagnante dans le jeu européen, provoquant la désindustrialisation de ses voisins grâce à un euro fort et une compétitivité hors-prix imbattable, tout allait bien. Simplement, la compétitivité hors-prix a d’autant plus de limites qu’elle commence à être sérieusement contestée par des pays comme la Chine. Produire des voitures thermiques de qualité n’a plus de sens quand le norme devient la voiture électrique, et quand ce secteur est dominé, pour ne pas dire écrasé, par l’industrie chinoise.

Progressivement, les pays européens ne pourront plus que se disputer les miettes laissées par les États-Unis et la Chine, et cette dispute mettra l’édifice européen à l’épreuve.

Sur ce point, les Allemands ne peuvent et ne doivent que s’en prendre à eux-mêmes. Insouciants, outrancièrement atlantistes lorsqu’il fallait bâtir une cohésion franco-allemande, soucieux de nous affaiblir, ils ont enchaîné les mauvais choix, à commencer par la sortie du nucléaire. On ne voit pas bien pourquoi les Français devraient payer le prix de leurs erreurs.